Comment faire un bon portrait pour vos relations presse ?

Le dirigeant de la start-up Clarinet pour le magasine Les Échos Week-end. 
Crédit Laurent Mayeux

Travaillant à la fois avec des entreprises pour leur communication institutionnelle et avec la presse écrite nationale, je me rends souvent compte que le portrait presse est négligé ou pris à la légère faute de temps. Un bon portrait presse peut démultiplier la réussite de votre communication externe et à l’inverse un mauvais portrait peut ruiner vos efforts.

Qu’est ce qui fait un bon portrait presse ?

C’est simple, c’est celui qui donne envie de lire l’article, avant même de mettre en avant le dirigeant, ou la personne portraitisée. Et c’est bien souvent là, l’écueil dans lequel tombent pas mal d’entreprises en souhaitant valoriser avant tout le dirigeant. Evidemment c’est important, mais cela ne doit pas être le 1er objectif.

Le portrait que vous ne maitriserez pas

C’est celui qui vous est imposé par le média. Je m’explique. La rédaction vous contacte, suite à une actu vous concernant ou parce que vous avez envoyé un communiqué de presse il y a quelques temps, mais qui n’avait pas suscité un papier tout de suite. Cela arrive souvent quand vous envoyez un CP. En tant que communiquant, vous relancez le média auquel vous avez envoyé le CP, et le journaliste vous répond qu’il a bien pris note de votre actu mais qu’il vous recontactera plus tard pour éventuellement diffuser quelque chose qui s’inscrira dans l’actu du média.

Et enfin la rédaction vous appelle et vous demande à tout hasard un portrait pour un papier qui doit sortir demain, mais vous n’en avez pas, en tous cas, rien de récent. L’iconographe décide donc de vous envoyer un photographe pour réaliser ce fameux portrait. Et là, ce n’est plus vous qui maitrisez les choses, mais la rédaction car le photographe en question est payé par cette dernière et non par vous. Personnellement quand je fais un tel portrait, je vais m’efforcer de surprendre le lecteur mais pas forcément de plaire à l’entreprise ou au dirigeant. En presse surtout en PQN (presse quotidienne nationale), on demande rarement aux personnes photographiées de sourire par exemple. Et le photographe a parfois carte blanche. C’est d’ailleurs l’intérêt de travailler pour la presse en tant que photographe. En outre, vous ne pourrez pas récupérer le portrait car les droits sont uniquement cédés au journal bien souvent.

Anticipez pour réaliser un bon portrait presse.

A l’inverse, si vous avez pris le temps de réaliser à l’avance une série de portraits pouvant répondre à différents usages médiatiques, vous serez en mesure d’envoyer une ou plusieurs versions qui seront susceptibles de plaire au journaliste.

Pour cette série de portraits, il faut se projeter dans différents cas de figure. Le portrait sur fond neutre en studio a l’avantage d’être passe-partout avec plusieurs attitudes et cadrages. Mais ne négligez pas non plus une série de portraits dans l’environnement de l’entreprise, si tant est qu’il soit raccord avec l’identité de votre entreprise et vos objectifs du moment. Votre entreprise a réalisé un gros investissement pour votre RSE ? Montrez-le dans l’image ou tout du moins suggérez-le ! Vous avez mené une grande campagne de recrutements ? Faites poser votre DG au beau milieu de ses équipes ou d’un open-space et non dans son bureau sous prétexte que celui-ci est prestigieux !

Un tel portrait nécessite un minimum de technique…

C’est évidemment là que le photographe professionnel saura vous guider et vous conseiller pour mettre tout cela en images, que ce soit en studio ou dans l’entreprise. En plus de trouver le bon cadrage, le photographe vous fournira une image techniquement qualitative, à la bonne résolution, avec un éclairage professionnel.

Il pourra aussi demander à votre patron de remonter sa braguette (c’est du vécu et pas qu’une fois !) ou de changer de cravate si celle-ci n’est pas en accord avec le reste de la tenue, ce qui est parfois plus délicat pour le ou la responsable de communication de l’entreprise…

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