L’analogique a-t-il encore un sens aujourd’hui ?

Balayons tout de suite une croyance qui revient régulièrement ; le film n’est pas mieux ou moins bien que le digital. C’est juste différent. C’est comme si on compare le diesel et l’essence pour une voiture. Ce n’est pas la même technologie, ce n’est pas le même comportement ni tout à fait la même conduite, mais les 2 sont polluants et les 2 vous emmènent d’un point A à un point B.

Si l’on va plus loin que l’effet de mode dont bénéficie la photographique argentique aujourd’hui, le film est juste un outil de plus à la disposition du photographe. La manière de travailler et le rendu vont être différents.

Pour mon projet d’auteur sur la ruralité dans les Hauts de France, j’utilise une chambre 4X5 inches et des plans-films pour 3 raisons principales :

  • Ce dispositif contraint à une certaine forme de lenteur. On a recours à un trépied et chaque prise de vues prend environ 5 min et coute environ 10 EUR. Autant dire qu’on ne déclenche pas à tout va…
  • C’est un écho à la photographie américaine -grande utilisatrice de la chambre-, que je revendique dans ce travail. Cela a donc du sens dans ma démarche artistique. Pour ce travail je m’inspire des travaux de Richard Avedon, Robert Adams, Walker Evans, etc.
  • Je recherche autant pour les paysages que les portraits, une richesse de détails dans les images. Seule la chambre avec ces négatifs aussi grands peut me donner à la fois de la profondeur dans l’image mais aussi un maximum de détail.

Dans la photographie de commande, et notamment corporate, cette technique peut trouver son sens. Je l’ai d’ailleurs utilisé à plusieurs reprises. Cela m’a permis de réaliser des images exceptionnelles. Le client s’est retrouvé avec des images uniques, lui permettant de se démarquer et répondant parfaitement à son objectif de communication notamment externe.

Alors si vous ne voulez pas utiliser les mêmes images issues de stocks comme celles qu’utilisent vos concurrents, parlons-en, on trouvera le bon dispositif en accord avec votre message.


La photogénie

Ah, la photogénie, j’en entends tellement souvent parler…Lorsque je réalise des sessions de portraits, vous n’imaginez pas le nombre de personnes qui me disent d’’emblée ”je ne suis pas photogénique”. Et tout de suite après ”je n’aime pas être photographié(e)”. D’ailleurs ce n’est pas innocent car les 2 affirmations sont bien souvent liées.

La photogénie et la lumière

Mais au fond, c’est quoi la photogénie ? A l’origine, la photogénie est d’abord liée à la production de lumière, dans un usage didactique disparu (cf dictionnaire historique Robert de la langue française). Sous l’influence de l’adjectif ”photogénique”, il s’est répandu aux sens de ”qualité de rendu photographique”, spécialement en parlant d’une personne et d’”effet produit en photo”. En termes simples, la photogénie est la capacité de quelque chose à bien paraître sur une photo. Cependant, la photogénie ne se limite pas seulement à l’apparence physique des sujets photographiés. Elle peut également être liée à la qualité de la lumière, à la composition de l’image et à d’autres facteurs qui contribuent à la qualité globale de la photo.

Moi, je vais plutôt vous parler de mon expérience en tant que photographe. Beaucoup de personnes confondent photogénie et esthétique. Ce n’est pas parce que vous êtes un canon de beauté que vous serez photogénique. Et l’inverse est bien entendu vrai. Voilà, c’est dit.

Photogénie et beauté

Le célèbre photographe de mode Peter Lindbergh disait à propos de la beauté ”Aujourd’hui on pense que si on retire tous les défauts, toutes les petites rides du visage de quelqu’un, il devient parfait et c’est ça la beauté. Non, c’est tout le contraire.”

Mais alors, que faut-il pour être ”photogénique” ? Et bien c’est à la fois très simple et compliqué selon les personnes. Il faut être sinon à l’aise mais surtout accepter son image. Ce dernier point est essentiel. J’ai vu passer devant mon objectif un nombre incalculable de personnes ne répondant pas aux canons de beauté actuels et être bien plus jolies que certains mannequins.

Le lâcher prise, indispensable pour être photogénique.

Accepter de lâcher prise est essentiel pour un portrait réussi. C’est au photographe de réunir les conditions pour obtenir ce lâcher prise car il va permettre de capter au mieux la personnalité et l’authenticité du sujet. Pour le photographe, la difficulté à obtenir ce lâcher prise est bien souvent liée à l’acceptation de son image par la personne en face de l’objectif.

L’acceptation de sa propre image, le lâcher prise, tous ces éléments sont donc liés. Tout le monde peut être photogénique. La question est dans la tête, pas dans les mensurations..


La photographie doit aussi faire l’effort de décarboner

Décarboner quand on est photographe indépendant ce n’est pas facile. Une fois que l’on a réduit sa consommation d’électricité au studio, que l’on utilise des encres écolos dans son traceur et que l’on se déplace à vélo ou en train pour ses déplacements (ce qui n’est pas forcément facile quand on se trimbale tout le matos), on a l’impression d’avoir fait le tour.

Ah si j’oubliais dans les trucs faciles à mettre en place, on n’est pas obligé de changer de boitier tous les 3 ans. La techno permet un meilleur confort, une meilleure productivité, certes, mais le dernier boitier sorti ne fait pas forcément de plus belles images qu’un Leica de 1960…

Accompagner les clients dans la démarche.

Mais l’étape suivante reste finalement la plus intéressante. Elle consiste à emmener les clients dans la démarche en limitant par exemple le nombre d’images produites. Cela peut sembler un comble pour un photographe. Mais finalement la démarche vertueuse à mon sens est d’aider mes clients à ne pas forcément avoir le maximum d’images livrées mais les bonnes images, celles qu’ils vont utiliser le plus possible et non celles qui vont dormir sur des serveurs.

Selon une étude réalisée en 2020 aux USA, la majorité des images livrées aux diffuseurs par les photographes pros ne servent pas ou très peu. La cause c’est l’indexation, le légendage et la gestion des photothèques souvent déficients autant coté photographes que côté diffuseurs.

Moins d’images mais plus de diffusion

Mon rôle en tant que photographe c’est aussi d’aider mes clients à mieux gérer leur photothèque afin qu’ils utilisent les images qu’ils me demandent de réaliser. Et finalement c’est un challenge passionnant et parfois vecteur d’économies car si en 2h on peut produire les 20 images utiles au lieu de passer une demie-journée en reportage à produire 50 images dont la moitié ne sera jamais diffusée, c’est tout bénéfice pour le client.


En attendant, j’ai signé la charte pour une photographie durable et je suis heureux de pouvoir contribuer à ma toute petite échelle à la décarbonation de nos activités économiques car il reste encore beaucoup à faire et le temps nous est compté…


“Si vous n’êtes pas une intelligence artificielle, vous savez que cette photo ne montre pas une route mais l’état de la société”.

L’agence VU lance une très belle campagne pour mettre en garde sur les limites de l’IA générative dans le monde de l’image et de l’information.

Au delà de la question très pertinente actuellement de l’IA générative et de ses limites et dangers, cette campagne a le mérite de questionner de façon plus globale la valeur et le rôle des images…

La retouche photographique a toujours existé et la photographie ne prétend pas montrer la vérité, mais plutôt une vérité ou un point de vue, celui de son auteur. Cependant aujourd’hui avec les outils d’IA générative qui se développent à une vitesse folle, la manipulation est à portée de tout le monde et tellement facilement.

Et plus que jamais beaucoup d’inquiétudes planent sur la profession de photographes avec cette IA générative.

Le quotidien Libération a sorti le 19 juin dernier tout un numéro spécial très intéressant sur la question avec Cédric Villani endossant le costume de rédac chef.

Les photographes publicitaires et le monde du photojournalisme sont directement concernés par les dangers que fait peser l’IA générative sur leur profession.


Toulouse-Lautrec était publicitaire

En photographie professionnelle, bien souvent 2 mondes s’opposent : d’un côté les artistes et les photojournalistes et de l’autre ceux qui vendent leur âme au diable, ceux qui travaillent en commande.

Mais en quoi servir le propos d’un client serait néfaste à la créativité et à son propre travail artistique ?

Les musées sont remplis de travaux de commandes faites à des artistes. La commande commerciale ne doit pas être dénigrée pour un artiste. Elle peut même servir la créativité.

Henri de Toulouse-Lautrec a été fortement impliqué dans le monde de la commande commerciale. Son style distinctif et sa renommée en tant qu’artiste lui ont valu de nombreuses opportunités de travailler sur des commandes.

Toulouse-Lautrec est particulièrement connu pour ses affiches publicitaires, réalisées à la demande de cabarets, de théâtres et d’établissements de divertissement à Paris. Ses affiches sont aujourd’hui considérées comme des chefs-d’œuvre de l’art de la publicité.

Et si vous avez plus de 40 ans, les musiques publicitaires des années 80 de Richard Gotainer pour Banga ou Infinitif ne vous sont pas inconnues. Tout comme Toulouse-Lautrec, Gotainer a su aussi profiter de la commande commerciale pour se faire connaitre auprès d’un large public tout en ne reniant pas son style artistique.

Malgré son implication dans la commande commerciale, Toulouse-Lautrec a réussi à maintenir son intégrité artistique et à exprimer sa vision personnelle à travers son travail. Ses œuvres témoignent de sa capacité à fusionner le monde de l’art et du commerce, en créant des images frappantes qui ont également servi des objectifs promotionnels.

Toulouse-Lautrec et Gotainer ont démontré comment un artiste talentueux peut s’engager dans la commande commerciale tout en préservant son style et sa créativité. Leur contribution a laissé une empreinte sur l’histoire de l’art et a contribué à la reconnaissance de la publicité et de la commande comme des formes d’expression artistique à part entière.

Même si la commande commerciale peut parfois présenter des défis pour la liberté créative de l’artiste, certains artistes préfèrent travailler de manière indépendante, sans contraintes externes, afin de s’exprimer pleinement à travers leur art. Personnellement j’ai toujours eu un voire plusieurs travaux d’auteur en parallèle de mes commandes. Ils répondent à des contraintes et des temporalités différentes. Pour autant mon travail d’auteur est aussi une source créative indéniable que je mets à profit dans mes commandes.


Le libre de droit n’existe pas.

Je voulais vous en parler car j’ai parfois des clients qui me demandent de faire une cession “libre de droits” ou “tous droits cédés”. La demande peut s’entendre car il s’agit pour le client d’être certain de pouvoir utiliser les images réalisées avec le moins de contraintes possibles.

Mais faisant cela, non seulement le client ne se protège pas mais il s’expose à ne plus pouvoir utiliser les dites images du jour au lendemain.

Le libre de droits est une traduction de “royalty free” qui n’a court que dans les pays régit par le copyright, donc notamment les pays anglo-saxons. En France, nous sommes sous la législation du droit d’auteur et non du copyright.

Cette notion de libre de droits est aussi usurpée avec l’usage grandissant des banques d’images qui -pour beaucoup d’entre elles-, dépendent du droit anglo-saxon car elles sont américaines. Pour illustrer ce post, j’ai bien utilisé une image libre de droits provenant d’une banque image régit par la loi américaine, à savoir Adobe Stock.

Revenons à nos chers clients français qui souhaitent tout simplement diffuser les images le plus efficacement possible et c’est normal. Il suffit de négocier avec le photographe, un périmètre de cession des droits raisonnable et permettant une bonne jouissance des images.

Je le rappelle même si ce n’est pas l’objet de ce post, une cession de droits se définit selon 3 critères simples et très précis :

  • la durée
  • les modes de diffusion (internet, print, publicité avec ou sans achat d’espace, etc)
  • l’étendue géographique (le régional, la France, le monde)

Et franchement, en temps que client, pensez-vous réellement que vous allez utiliser les images qui viennent d’être réalisées dans 10 ans alors que les collaborateurs auront changé, ainsi que les locaux, les machines, etc ?


Le reflet dans le miroir


“Toute personne qui se regarde dans le miroir change de visage. C’est une attitude humaine et universelle. Je ne connais personne qui en se regardant dans un miroir, s’abandonne. Un portrait, c’est la rencontre de 2 sensibilités, la personne photographiée et la mienne.”

Cette citation est du photographe Jean-Baptiste Huynh. Elle m’a interpellée quand je l’ai lue car elle fait écho à tant de paroles entendues lors de sessions de portraits, que ce soit au studio ou en entreprise.


Quand je montre leur portrait aux personnes photographiées, elle me disent parfois qu’elles se voient différemment quand elles se regardent dans leur miroir.

Et c’est une évidence. Lorsque vous vous regardez dans le miroir, c’est vous qui regardez avec vos propres filtres inconscients la plupart du temps. Et vous maitrisez tout dans ce cas là : votre posture, ce que vous avez envie de voir de votre visage, votre expression, etc.

Quand vous êtes portraituré par une personne étrangère, en l’occurence un photographe, il faut accepter une part d’abandon, de lâcher prise. Sinon le portrait, ou tout du moins la rencontre entre ces 2 sensibilités dont parle si bien JB Huynh, ne se fera pas.

Personnellement, c’est pour cela que j’adore le portrait. C’est tout le temps une rencontre, si brève soit-elle lorsqu’il s’agit de session de portraits en entreprise. Et même si les postures reviennent souvent d’une personne à l’autre, l’expression, l’attitude, l’acceptation de son image, cette connexion avec l’autre est systématiquement différente.

Parfois la rencontre ne se fait pas. Cet abandon n’a pas lieu. Ca arrive. Mais tout le challenge du photographe c’est d’y parvenir. Et bien souvent, il n’a que quelques minutes pour y arriver…C’est passionnant !


Pourquoi faire un livre d’entreprise ?


Les Raconteurs, un collectif de créatifs qui racontent votre entreprise ou votre organisation professionnelle.

  • Pour raconter l’histoire de l’entreprise : Cela peut être utile pour les employés, les clients et les partenaires de l’entreprise, car c’est un moyen de renforcer ses valeurs, son identité et sa singularité. C’est d’ailleurs un outil parmi d’autres pour travailler sur sa raison d’être.
  • Pour promouvoir l’entreprise : un livre d’entreprise peut également être utilisé pour promouvoir l’entreprise auprès d’un public plus large. En incluant des témoignages de clients satisfaits, des études de cas et des réussites passées, le livre peut aider à établir la crédibilité de l’entreprise et à renforcer sa réputation. Et surtout il donne à voir une image authentique de l’entreprise.
  • Pour renforcer la culture d’entreprise : un livre d’entreprise peut également être un outil utile pour renforcer la culture d’entreprise. En incluant des histoires inspirantes, des messages clés et des valeurs d’entreprise, le livre peut aider à créer un sentiment d’unité parmi les employés et à encourager l’adhésion à la vision de l’entreprise.
  • Pour célébrer des jalons importants : un livre d’entreprise peut également être utilisé pour célébrer des jalons importants de l’entreprise, tels que son 25e anniversaire ou son introduction en bourse. Cela peut être une occasion de mettre en valeur les réalisations de l’entreprise et de reconnaître les contributions de ses employés. Et nul besoin d’attendre d’avoir 50 ans d’existence. Même au bout de quelques années vous avez forcément des réussites, des réalisations et une histoire à raconter.
  • Parce que c’est un objet qui reste. Finalement c’est un super outil de com à moindre cout comparé à d’autres opérations.

  • C’est parce que nous sommes passionnés par les histoires et la manière de les raconter que nous avons créé les Raconteurs.

    Les Raconteurs, c’est tout simplement l’alliance de 4 personnes aux savoirs-faire complémentaires qui vous apportent l’expérience et l’agilité dans votre projet de récit d’entreprise :

    • C’est Sophie qui écrit
    • C’est Corinne qui met en forme
    • C’est moi qui met en images
    • C’est Mathilde qui imprime.

    Alors, prêt pour en parler ensemble ?


    Un reportage extérieur avec une mauvaise météo

    RETOUR D’EXPERIENCE, 5 astuces pour le reportage industriel en extérieur sous une météo peu flatteuse.


    Vous savez, le ciel blanc qui dessature toutes les couleurs et qui peut bien plomber votre reportage booké depuis plusieurs semaines. Et pourtant, non seulement il faut les sortir ces images, mais il faut qu’elles soient les plus réussies possibles pour le client.


    Alors, il n’y a pas vraiment de bottes secrètes dans ce cas là mais j’ai recours à quelques astuces bien utiles dans pareil cas…


    1 - Le drone c’est le plus efficace. Les images aériennes peuvent donner une autre dimension au reportage. Pour ma part, le drone n’est qu’un complément à un reportage au sol mais c’est un outil bien utile et qui a toute sa place dans la narration quand on l’utilise à bon escient. Pour info, la règlementation s’est bien assouplie depuis 2021 afin d’être en harmonie avec les autres pays de l’UE.


    2 - Les plans très serrés sur des gestes métiers, des expressions, des attitudes. On en fait tout le temps bien évidemment, mais dans ces conditions, il ne faut pas hésiter à réaliser ce type d’images qui fonctionne quelque soit la météo.


    3 - Les gros plans sur des matières et les portraits posés. Le ciel blanc ou couvert apporte une lumière douce. Et pour le coup, ça peut être un atout pour des plans macros sur des détails de produits ou de textures par exemple. Enfin, la lumière douce sous un ciel nuageux est idéale pour les portraits posés. Les personnes ne sont pas obligées de cligner des yeux avec le soleil et ce type de lumière douce est particulièrement intéressant pour des portraits regard caméra.


    4 - Les (bonnes) applis météos comme Weather pro. C’est payant mais cela vous donne une météo heure par heure et vous indique les passages d’averses et leur durée. Si vous savez qu’une éclaircie se profile à un moment de votre journée, changez vos prises de vues et adaptez vous en conséquence. Et puis parfois si vous êtes patients, il peut y avoir une éclaircie qui viendra vous récompenser de votre persévérance. Croyez en votre bonne étoile aussi !


    5 - La chromie et la post-production. Travaillez en post-production votre chromie afin d’offrir un style d’images singulier et inhabituel, qui viendra contre-balancer les couleurs un peu fades…


    Et puis souvenez-vous qu’un bon photographe pro doit savoir tirer partie de la météo et s’adapter en toutes circonstances…


    Meero

    Crédit Laurent Mayeux

    MEERO, QUAND LA LICORNE DEVIENT MOINS SEXY


    Je me souviens d’une présentation de la jeune société Meero par son fondateur devant une assemblée de photographes pros lors du festival Visa pour l’Image à Perpignan il y a quelques années. J’y étais.


    La star du milieu financier

    A cette époque, la french licorne qui venait de faire une levée de fonds record brillait de mille feux dans le monde économique. Mais les photographes pros l’ont toujours vu comme une menace sur leur business. Et ce n’est pas la condescendance de son patron de l’époque vis à vis de la profession qui l’aidait à se faire accepter.

    Nous photographes, qui critiquions le modèle économique de Meero qui n’est ni plus ni moins une ubérisation du métier, passions pour les loosers, les vieux ringards qui ne comprenaient rien à l’évolution du métier.


    Meero ou l’uberisation du métier de photographe.

    Aujourd’hui Meero connait de graves difficultés financieres, change de PDG et lance un PSE. C’est nettement moins sexy.Je ne cherche pas à me réjouir du malheurs des autres. Et dans l’histoire, je pense surtout à celles et ceux qui vont faire les frais de ce PSE. Mais je m’étais inscrit durant quelques mois comme photographe de Meero pour bien comprendre les méthodes de l’entreprise et la façon dont elles considère la photographie et les photographes. Je suis donc à même d’en parler et nous n’avons définitivement pas la même vision du métier.


    La valeur ajoutée d’un photographe.

    On peut automatiser et industrialiser certains aspects du métier mais nous exerçons un métier créatif, qui nécessite de s’investir pleinement sur certains projets de nos clients. Et ça coute un certain prix, sans parler de la question des droits d’auteur dont Meero se contrefiche royalement. Ce beau métier de photographe, créatif et artisanal au sens noble du terme, est loin du business model de Meero qui précarise encore un peu plus la profession et qui surtout dévalorise la photographie commerciale en laissant à penser qu’elle peut se pratiquer au rabais.


    Comme quoi tout ce qui brille n’est pas forcément de l’or. C’est peut-être aussi une réflexion à avoir aussi aujourd’hui avec l’IA générative d’images…

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